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gueux de paris


Oh ! chante, chante encor par ma fenêtre ouverte,
Ô vieil orgue banal, et criard, et pointu !
Chante ! Dans le ciel bleu, dans la ramure verte,
Je n’entends que toi seul, et je t’aime, vois-tu !

Oui, je t’aime pauvre air qu’on traîne par les rues,
Et celui qui t’a fait ne t’aime pas ainsi.
Car dans le souvenir de tes notes perdues
Il n’avait mis qu’un air ; j’y mets mon cœur aussi.