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G A M. G A N.

(Ne t’aflige point tant, va, ma petite femme, Je m’en vai le trouver &. lui chanier sa g.ime.

Xlol.

Personne dans mon ciel ne me chante ma ; ;, : me, De foudre & do tonnerre il ne m’en faut point là : Mais si je m’avilois d’épouser une femme, J’aurois bientôt de tout cela.

Balct tie lu nuit, 2. p.)

j-. Game. Ce mot signifie quelquefois, manière, façon, coutume.

(Il gâta tout, & prit tout au rebours ; Du gent amour la belle trame, D’himenle son » & trille cours, Introduisit la sotte s^ime

Aiufcs gaLlites, p. Jf)

Changer de game, Proverbe. C’est changer de conduite, de façon d’agir.

☞ n lui fera bien changer de game.)

Être hors de game. C’est proverbialement, ne savoir plus où l’on en est, ne savoir plus ce qu’on doit faire.

Mettre qutlcsin hors de game. C’est, proverbialem ;

nt, le déconcerter, rompre ses mesures, le réduire à ne savoir plus que répondre. On dit auss, faire sortir de game, lorsque par quelque parole piquante on met en colère un homme doux & modéré.

G A. M EH. C’est le baume de Copahii.

Gamelle. s. f. [ Camélia. ] Terme de Marine. Jate de bois dans laquelle on met le potage destiné pour chaque plat de l’équipage. Etre à la gamelle, c’est manger des vivres du fond de cale, fournis par le Roi.

G A N.

Ganache,l, j^. [ Equime gcnœ, malx. ] La partie de la mâchoiredu cheval qui touche le gosier, ou l’encoulure. SoleiJ’el, purf.nt Maréchal.

G inache, se dit en parlant d’un homme qui a l’esprit pelant. (Il est chargé de Ganache. Il a la ganache pesante.) ^

i§=3^ G A N B I s’o N. On apostoit ainsi une forte d’habit dont on ufoit sous le régne de S. soifis. Joinvile l’a apellé gaubijon ; mais il a corrigé l’erreur.

Gance, (Ganse)// [ Nodus, nexus.’] Manière de cordonnet de foie tilfué par le Rubanier, qu’on met au colet de pourpoint, & qui tient lieu de boutonnière.

☞ aire de la gance : éplucer de la gance : mettre de la gance au colct du pourpoint.)

Gance dediamans. C’est une boutonnière faite en forme de gance, & garnie de diamans. L’Académie écrit ganfe.

Gangliforme. adj. Terme de Médecine & de Chirurgie. Qui a la forme d’un ganglion. Voyez le mot suivant.

Ganglion, f.m. Terme de Médecine. Tumeur inégale qui se fjrme sur les nerfs & sur les tendons, qui est sans douleur & sans changement de couleur. La cause du ganglion est la trop grande distensfion des pores de ces parties, leur trop grande compression, ou déchirement, ce qui donne lieu au suc nutritif de s’y arrêter, de s’y épaissir, & de produire cette forte de tumeur. Pour résoudre les ganglions, on se sert ordinairement d’une plaque de plomb enduite de mercure, ou bi« n de la gomme ammoniac, ou de l’emplâtre de vigo avec le mercure.<

G a N G R F T N F Voyez Cangnine. L’Académie écrit ga>i^rélie. Mortification totale de quelque partie du corps & qui se communique aifèment aux autres.

. Gangrène, au fij^uré, se dit des erreurs qui s’élèvent dans la religion, des désordres qui naissent dans l’État, C’est une gangrène qui gagne par tout, on ne sauroit trop promptement est arrêter le cours.

Gangrener, v. a. Corrompre, se dit dans le sens naturel Si au figuré.

Gangrené, pan. Une Jambe gangrenée, une conscience gangrenée.

Gangues. s. f. Nom que les ouvriers donnent à des parcelles de pierre dure, qui se trouvent parmi l’antimoine, quand on le tire de la mine.

Ganiméde, s. m. [Ganimedes.] Petit berger que Jupiter enleva, & dont il fit son mignon.

†* Ganiméde. Petit bardache. (C’est son petit ganiméde.)

Gano. Terme de Jeu d’hombre, pour dire, j’ai le Roi.

(Il se plaint d’un gano qu.on n’a point écouté.

DefpT. fat. 1 0.)

Gant, ou gan. s. m. { Chlrotheca. ] l’eau qui est purgée, passé dans une laveure, & paiflbnnée, à laquelle on donne là figure de la main, & qui sert à couvrir la main pour la garantir du froid ou du chaud, ou pour lui donner plus de grâce. (Un gant lavé : des gants de frangipane. Le peuple dit franchipane, mais mal. Voiez Frangipane.)

^^ On donnoit autrefois des gants au Seigneur féodal pour reconnoissance de sa Seigneurie. Le droit des gants est ancien, dit Galand, dans son Traité du Franc-Aleu. Il est dit dans la Coutume de Lorris, art. 4. tit. des Cens, cet. aucunes cenfives font à droit de lods & ventes ; lei autres, à gants, & ventes. Les Coutumes d’Orléans, art. loû’. de Chartres, art. 4y. & p’"^ fleurs autres s’expliquent de même ; & Boutillier dans sa Somme, ch. 6. en fait mention en ces termes : Gants blancs pour les deux livres di tenure. La Coutume de Dunois, art. 3 G. règle les gants à quatre deniers, qui doivent être païez par l’acheteur, huit jours aprls le contrat. Ces gants étoient une reconnoissance de l’invefigure aconièe par le Seigneur au nouvel aquereur. La tradition réelle se faisoit autrefois de difèrentes manières,’ou par un fétu de bois, ou de paille, ou par un morceau de terre, ou par des gants, que le Seigneur féodal recevoit comme une marque de la gratitude de son vaflal, ou de son emphitéote. On en voit la formule dans Marculphe. Dans le Roman de la Rose, l’amante parlant :

Vienne, dit-elle, à point aux gands.

L’amant repond :

Aux gands, dame, ains vous dis sans lobe, Que vous aurez mantel & robe.

Gant bourré. Terme de Maître larmes. C’est un méchant gant, garni de crin, qu’on se met à la main quand on fait aflaut, & cela pour empêcher que les coups qu’on se porte ne bit- flent la main. (Prendre & mettre un gant bourré.)

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