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du Chev. Grandisson.

tre si courte. La Comtesse de D… est venue voir mon Frere : ils ont passé près d’une heure ensemble. En sortant elle m’a pris la main. Toutes mes espérances, m’a-t-elle dit, s’évanouissent comme une ombre, mais je n’en aimerai pas moins Miss Byron ; & Sir Charles, au jour de son pouvoir, ne me refusera pas l’amitié de l’heureux couple ; ni vous, Madame, une tendre liaison avec ses deux Sœurs.

Mylady Anne… pauvre Mylady Anne ! Je n’ose dire à mon Frere jusqu’où va sa tendresse pour lui ; je serois sûre de lui causer du chagrin.

Belcher me charge de ses complimens pour vous. Il est dans l’affliction. Son Pere est si mal, que les Médecins n’en esperent plus rien.

Adieu, mon Amour. Adieu, toutes mes Grands-Mamans, mes Tantes & mes Cousines de Northampton-Shire.

LETTRE XCVIII.

Miss Byron à Mylady G…

3 Octobre.

Mille remercimens, chere Mylady, pour votre derniere Lettre. Vous m’avez rassurée. Il me semble que je ne serois pas heureuse, avec l’affection même de Sir Charles, si je