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Histoire

diesse de vous demander, & vous m’obligeriez beaucoup de ne pas la différer long-temps. Mes Amis Étrangers me prient, comme vous le verrez dans les Écrits que je vous laisse, de donner l’exemple à leur chere Clémentine. Je veux éviter les détours, & leur marquer que, m’étant offert à Miss Byron, je n’ai point été mortifié par un refus absolu, si j’ai le bonheur, en effet, de pouvoir leur écrire dans ces termes.

C’est ainsi que le plus généreux des Hommes renvoya Madame Sherley à ses Lettres, pour lui épargner l’embarras d’une premiere explication. Il étoit forcé, ajouta-t-il, par des affaires indispensables, de précipiter son retour à Londres ; & son départ fut si prompt, qu’il laissa quelque trouble dans l’esprit de ma Grand’Mere. Elle demeura transportée de surprise & de joie, mais inquiete sur ce qui s’étoit passé, dans la crainte d’avoir manqué à quelque chose pour le recevoir, ou pour l’obliger.

Les Lettres qu’il laissa sur la table, étoient des copies de ce qu’il avoit écrit de Lyon & de Londres, à tous ses Amis de Boulogne. J’ai copié moi-même les trois dernieres, & je ne fais pas difficulté de vous les envoyer. Elles vous feront voir, ma chere, que son affaire d’Italie est absolument terminée, & vous remarquerez aussi dans sa réponse au Seigneur Jeronimo qu’il parle de votre Henriette comme de son nouveau choix. Puis-je mettre un trop haut prix à la dignité