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du Chev. Grandisson

voit deux Loges de maçonnerie, pour les usages ordinaires du service. Nous sommes descendus à vingt pas de ce beau lieu, pour en admirer la richesse & l’élégance. Aussi-tôt les Instrumens, qui étoient cachés dans l’épaisseur du Bois, nous ont salués de leur plus douce harmonie. L’empressement a paru égal, pour monter au Temple par trois dégrés de marbre blanc, qui regnent autour du Périptere : l’intérieur est pavé du même marbre. Mais je ne céderai point à l’envie de grossir ma Lettre par une description plus étendue. Si nos vœux sont exaucés, vous n’aurez bientôt que vos propres yeux à consulter. Les Peintures, les Bas-reliefs & les Statues représentent l’Amitié sous diverses formes, & sont autant d’allusions à tous les événemens que vous avez appris par mes Lettres. Les plus mémorables circonstances y sont même au naturel avec un air de force & de vérité, que des Connoisseurs Italiens ne s’attendoient point de trouver dans notre Patrie. Après nous avoir laissés donner quelque tems à l’admiration, Sir Charles, comme impatient d’être entendu, a proposé à la Compagnie de s’asseoir, & nous a demandé un moment d’attention.

Il a rappellé par quelques images nobles & touchantes une partie des faveurs, dont il se croyoit redevable à la générosité d’une Race illustre. Il a joint à cette exposition un court éloge des vertus qu’il y avoit admirées dans les deux sexes ; & jettant un regard