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du Chev. Grandisson

Étrangers, & de lui faire prendre ensuite l’air de la campagne, le Marquis répondit pour elle que l’arrivée de Clémentine ayant amené à la Ville Sir Charles & Mylady Grandisson, il ne doutoit pas que ce qui leur feroit le plus de plaisir, ne fût de retourner d’abord à leur Campagne. Il ajouta civilement que l’amusement le plus doux, pour sa Femme & pour lui, seroit la présence & la conversation de leurs Amis, & dans leurs Terres plutôt qu’en tout autre lieu ; que les plaisirs de la Ville auroient leur tour ; & qu’étant désormais tranquilles en Angleterre, ils n’avoient aucune impatience de la quitter, pourvu que Sir Charles & ses Amis remplissent l’espoir qu’ils leur avoient donné de les accompagner en Italie. Il me seroit difficile de répéter tout ce qui se dit d’agréable & de civil des deux parts. Enfin voici les arrangemens dont on convint.

Le Comte de Belvedere, qui reçut de Clémentine, dans l’après-midi, les plus hautes marques d’attention & de politesse (remede, pour l’observer en passant, que je ne crois pas trop sûr pour sa guérison) se propose de passer un mois ou six semaines à Londres avec les Seigneurs Jules & Sebaste ; de nous faire ensuite leur visite d’adieu, & de partir ensemble pour la Cour de Madrid, où le dessein du Comte est de s’arrêter quelques mois. Le nôtre est de partir tous, Lundi prochain, pour le Château de Grandisson. Mylord & Mylady L… nous suivront dans huit ou dix jours. Charlotte murmure beau-