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du Chev. Grandisson

redoutable occasion ? Sa main est-elle réellement disposée à me soutenir ? Si, vous & Mylady L…, vous vouliez aider de votre présence la fugitive Pénitente, elle auroit plus de courage à lever les yeux devant ces tendres Parens, ces chers Freres, dans le sein desquels elle a répandu tant d’amertume.

Jusqu’à ce que le jour de demain soit passé, elle n’ose joindre l’addition respectable, au nom de

Clémentine.

Si je le veux ! Ai-je répété après ma lecture. Si je parlois hier sérieusement ! Oui, oui, n’en doutez pas. Lisez, cher Sir Charles, & permettez que ma réponse soit conforme aux desirs de cette charmante Sœur.

J’espere, m’a-t-il dit, que des scenes, qui ne manqueront pas d’être fort touchantes, n’affecteront pas trop mon cher Amour ; mais je trouve également, & de la bonté dans la demande de Clémentine, & de la générosité à l’accorder. Voici, ma chere, l’ordre que nous pourrons mettre dans notre entreprise. Après le dîner, vous irez prendre votre aimable Sœur & Mylady L…, que vous menerez à Grosvenor-Square. J’y serai pour vous recevoir, & pour la présenter à ses Amis, quoique je ne puisse douter de la joie avec laquelle ils la recevront. Demain au matin, je l’informerai de mon arrangement.