exception, dans tout ce qui sera possible à mon zele.
Oui, Monsieur, je m’expliquerai… Demain seroit peut-être trop tôt, pour mes forces.
Faites donc l’honneur à mon Henriette de venir passer le jour d’après avec elle. Les Amis, qui l’ont accompagnée, consentiront volontiers à dîner ce jour-là chez Mylady G… & nous ne serons que vous, Mademoiselle, Mylady L…, mon Henriette & moi. Vous nous déclarerez vos intentions, qui seront une loi sacrée pour moi. Aujourd’hui cette tendre entrevue n’a pû se passer sans un peu d’émotion, & nous vous demandons la liberté de nous retirer.
Toujours attentif, Monsieur ! vous êtes en Angleterre, ce que vous étiez en Italie. Pardon, Madame. Vous m’avez vû de l’émotion, & peut-être ma tristesse vous en a-t-elle causé. Je suis née pour donner de la peine à mes Amis. Autrefois… que j’étois heureuse !… J’espere, Madame, en s’adressant à Mylady L…, que Lundi, votre présence me soutiendra chez votre Frere.
Mylady L…, qui entend l’Italien sans le parler, a marqué son consentement par une révérence.
La noble Étrangere s’est levée, mais d’un air un peu tremblant : Mesdames, Monsieur, je ne demeurerai pas plus long-temps, puisque vous le permettez. Je me sens la tête (en y portant la main) comme serrée d’une corde. Elle a passé ses bras autour de moi ;