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du Chev. Grandisson.

flexions, dans la crainte de voir renaître mon ancienne maladie. Mais il n’est pas juste que je vienne troubler votre bonheur. Cependant permettez-moi d’observer qu’entre les personnes dont vous me promettez un si tendre accueil, vous ne nommez point la principale… Que pensera-t-elle de Clémentine. Mais assurez-la, Monsieur, & soyez bien persuadé vous-même, que jamais je n’aurois mis le pied sur le rivage d’Angleterre, si vous n’aviez été marié. Ô Chevalier ! si j’apporte quelque trouble à votre repos, personne n’aura plus d’horreur pour moi, que moi-même.

Généreuse, noble Clémentine ! le Ciel m’est témoin que votre bonheur est essentiel au nôtre. Mon Henriette Byron est une autre Clémentine. Vous êtes une autre Henriette. Je vous ai nommées cent fois des Sœurs en perfections & en vertus. Dans les dernieres Lettres dont vous m’avez honoré, vous paroissiez souhaiter de la connoître. Vous la connoîtrez, & je suis sûr pour elle de votre affection. Les vœux que vous avez faits pour me voir à elle, l’ont déterminée à me rendre heureux. Elle sait toute notre Histoire. Elle est préparée à vous recevoir comme la plus chere de ses Sœurs.

Divine Mylady Grandisson ! On m’a parlé de son caractere. Je vous félicite, Chevalier. Vous avez cru avec raison que j’aurois été vivement affligée, si vous aviez fait un choix indigne de vous. Vous voir heureux avec une Femme de cet ordre, &