Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 4, 1763.djvu/213

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
7
du Chev. Grandisson.

elle, avant qu’elle se trouve dépourvue d’argent & d’autres commodités. Si je ne me trompe point dans cette espérance, vos Sœurs auront la générosité d’accorder leur protection à l’Imprudente, jusqu’au moment de notre arrivée. Notre compagnie sera, mon Pere, ma Mere, l’Évêque mon Frere, le Pere Marescotti, nos deux Cousins, Julien & Sebaste, & votre Jéronimo. Madame Bémont, par de purs motifs d’humanité, a promis d’accompagner ma Mere. La pauvre Camille, presque aussi inconsolable que ma Mere, ne manquera point d’être à sa suite.

Nous vous prions familierement de nous faire trouver une maison à louer, la plus grande qu’il sera possible. Les circonstances nous obligent de nous borner aux simples commodités. Aussi n’aurons-nous que les Domestiques nécessaires. Le Comte de Belvedere s’accommodera du logement qui pourra s’offrir. Si M. Lowther est de retour à Londres, il se donnera volontiers les soins, dont je prends la liberté de vous charger. Avec des vents favorables, notre Patron ne demande que trois semaines pour nous rendre dans la Tamise.

Que le Ciel, mon cher Grandisson, éloigne de notre entrevue tout ce qui pourroit en troubler la douceur ! Puissions-nous trouver la chere Fugitive en sureté sous votre protection, ou sous celle d’une de vos nobles Sœurs ! J’espere que ce malheureux incident ne produira rien de désagréable entre Mylady Grandisson & vous. Si ce malheur ar-