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du Chev. Grandisson.

a l’humeur sombre & l’esprit fort agité. Il a quitté sa maison, ce matin : c’est ce que dit le Billet ; & cela nous le savons certainement. On lui a vu prendre la route de Londres, avec plusieurs Domestiques, & d’autres personnes ; & la chere Henriette se tourmente mortellement par ses craintes. Ma Tante n’est point au logis ; mon Oncle est absent ; nous n’avons ici que des Femmes. Henriette, que je viens de trouver dans un triste état, promet de faire ses efforts pour se composer, jusqu’au retour de mon Oncle, qui est allé dîner chez M. Orme. On est allé l’avertir. Graces au Ciel ! je vois mon Oncle arriver. »

N. B. Par Miss Byron.

Eh ! De quelle utilité sera son retour, ma chere Mylady. Lucie est allée lui montrer le Billet. Ô Sir Charles ! Cher objet de mes affections ! Pardon pour tous mes caprices ! Revenez avec la protection du Ciel : revenez sans accident ! Et cœur, & main, je suis à vous, si vous le desirez, dès demain, à la pointe du jour.

Voici la copie du Billet. J’avois rompu le cachet, quoiqu’il fût adressé à mon Oncle.

À M. Selby.
En toute diligence.

Un respectueux admirateur du plus généreux & du plus noble des Hommes (j’entends le Chevalier Grandisson) se hâte, Monsieur, de vous informer que sa vie est en grand danger. J’ai entendu dire à M. Gre-