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Histoire

à revenir avant la fin de la semaine prochaine, au plus tôt, il y a du tems de reste pour tous ces arrangemens. Cependant une jeune Créature, si proche du grand jour, avec un homme qu’elle préfere à tout autre, peut-elle trouver place dans sa tête pour d’autres réflexions ?

Ma Cousine Reves m’écrit. Ils sont si pleins de cet agréable Sujet, elle & son Mari, qu’ils s’invitent d’eux-mêmes à se rendre ici. Cet empressement est fort singulier : mais ma Tante ne croit pas qu’on puisse leur dire, non. Votre présence, Charlotte, me causeroit, je vous l’avoue, une vive satisfaction. Je ne puis espérer de voir Mylady… Pauvre Émilie ! ma Tante souhaiteroit qu’elle fût avec nous. Cependant, pour son propre intérêt, il n’y faut pas encore penser. Combien de fois ne me suis-je pas rappellé cette réflexion de votre Frere, que dans nos plus heureuses perspectives, les soupirs du cœur décèlent quelques imperfections ?

N. B. la Lettre suivante est de Sir Charles, qui fait de vifs remercimens à Miss Byron de sa derniere Lettre, avec une apologie raisonnée de l’empressement qu’il a marqué pour son heureux jour. Il ne veut pas tarder deux fois vingt-quatre heures à se rendre, soit au Château de Sherley, soit à celui de Selby, dont il espere qu’il lui sera permis de ne plus s’écarter, avec des espérances si prochaines d’obtenir rang dans la chere Famille. Il parle de ses Équipages, qui sont fort avancés, & des articles qu’il a remis tout dressés entre les mains de M.