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du Chev. Grandisson.

tous commencé à craindre un peu d’affectation dans mon Frere : mais rien moins ; car il n’a pas voulu que nous le fissions retomber sur le même sujet. Après quelques discours vagues, il s’est tourné vers le Docteur Barlet. Cher Ami, lui a-t-il dit, vous m’avez causé tantôt de l’inquiétude, lorsque je vous ai demandé des nouvelles de Miss Byron & de sa Famille. Vos yeux m’ont allarmé. Je crains que la pauvre Madame Sherley… Miss Byron nous a toujours parlé de sa santé avec défiance. Quelle seroit, Charlotte, la douleur de notre chere Miss Byron, si elle venoit à perdre une si bonne Mere !

Mon dessein, a répondu le Docteur, n’étoit pas de vous laisser voir des sujets d’inquiétude. Mais un Pere ne peut aimer sa Fille plus que j’aime Miss Byron.

Vous m’alarmeriez sérieusement, cher Ami, si l’air de gaieté que je vois à Mylady G… ne m’ôtoit toute crainte pour la santé de Miss Byron. Je me flatte que Miss Byron se porte bien.

Elle en est bien éloignée, ai-je répondu aussi-tôt, avec un air de gravité qui convenoit à l’occasion.

À Dieu ne plaise, a-t-il repris aussi-tôt avec une émotion qui nous a plu à tous. (Ce n’est pas pour vous, Henriette, c’est pour nous-mêmes, que nous nous sommes réjouis. Point de délicatesse affectée, je vous en prie.) Son visage étoit en feu. Quoi donc, mes Sœurs ? Quelle est la maladie de Miss Byron ?