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Histoire

ter son Mari, ses plus proches Parens, & les affaires de sa Famille ; informe Miss Byron de ce qui se passe à Londres, ou dans les cantons voisins, toujours à l’honneur de Sir Charles. Elle reconnoît elle-même qu’elle s’est fort oubliée dans ses railleries, & ne s’en attire pas moins une Lettre de reproches & d’explications, de la même longueur que la sienne. Ensuite reviennent des entretiens de Miss Byron avec Sir Charles, où les sollicitations recommencent pour l’heureux jour. Elle est pressée de faire dépendre cette grande affaire du jugement de sa Grand-Mere & de sa Tante, qui décident contr’elle, après une délibération dans les formes. Elle ne se rend point encore ; mais on sent que sa fermeté, ou plutôt son incertitude, ne vient que du souvenir de Clémentine & de l’attente des Lettres d’Italie.

Après le petit voyage, entrepris pour la santé de Miss Byron, tout le monde se retrouve au Château de Selby. Miss Orme y fait connoissance avec Sir Charles, & prend, comme son Frere, beaucoup d’estime & d’amitié pour lui. Au contraire, M. Greville change de disposition ; & tourmenté par l’amour, il tient un langage qui donne à Miss Byron de nouvelles alarmes pour Sir Charles. Elle a d’affreux songes, qui semblent lui annoncer les plus grands malheurs. La scène devient encore plus triste par une Lettre de Sir Hargrave Pollexfen, dangéreusement malade, qui écrit ses remords au Docteur Barlet, & par les funestes circonstances de la mort de Bagenhall.