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du Chev. Grandisson.

que M. Greville est assez mal, & qu’il garde la chambre. Le Ciel est témoin qu’il a tous mes vœux pour sa guérison. Plus je pense à sa derniere scene, plus elle me surprend dans un homme tel que lui. Je ne m’attendois pas qu’elle dût finir par des souhaits si généreux. Nancy, qui ne l’aime point, prétend que sa maladie ne vient que de la violence qu’il a faite à son naturel. Auriez-vous cru Nancy capable d’une réflexion si sévere ? Mais elle se souvient d’avoir reçu de lui quelque offense, & la bonté même a ses petits ressentimens.

Nous nous disposons à partir pour le château de Sherley. Nos deux Cousines Holles y seront à dîner. Elles étoient depuis quelques Semaines à Daventry chez leur Tante. Leur impatience est extrême de voir Sir Charles. Adieu, mes très-cheres Amies. Ne me dérobez rien à votre affection.

N. B. le dîner du Château Sherley, & les agrémens dont il fut accompagné, font le sujet d’une longue Lettre… Sir Charles déploie dans cette occasion tous ses charmes & ses talens. Il dit les plus jolies choses du monde. Il chante, il danse avec Miss Byron & Miss Lucie, &c. On propose aux Dames une promenade dans quelques Villes voisines, pour la santé de Miss Byron, à qui les Médecins avoient ordonné cet exercice. Sir Charles offre sa compagnie : le départ n’est pas remis plus loin qu’au jour suivant. Miss Byron ne manque point de faire dans d’autres Lettres une relation de leur course… Mais ce récit n’a d’intéressant que deux articles, dont l’un regarde son mariage, l’autre,