Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 4, 1763.djvu/124

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
114
Histoire

obtenez le succès que vous desirez, il me soit permis de publier que c’est avec mon consentement.

Ils se séparerent civilement & ce ne fut même qu’après avoir passé ensemble une partie de la nuit. Sir Charles, comme M. Belcher & le Docteur Barlet nous l’ont dit plusieurs fois, a toujours eu l’art de se faire des Amis zélés, de ses plus mortels Ennemis. Remercions le Ciel que le dénouement n’ait pas été malheureux. M. Fenwick ajoute que cette aventure a fait peu de bruit. Je n’en rends pas moins de graces au Ciel. M. Greville a désavoué tout lorsqu’on lui en a parlé. Il déclare à présent qu’il veut renoncer à toute espérance du côté de Miss Byron, mais que Sir Charles est le seul homme d’Angleterre auquel il puisse résigner ses prétentions. Que j’ai de joie, ma chere Mylady, de voir toutes les fougues de ce violent Homme si heureusement dissipées !

Nous attendons votre Frere d’heure en heure. Le nouveau danger qu’il a couru pour moi, nous le rend à tous plus cher que jamais. Comment pourrez-vous vous empêcher, m’a dit mon Oncle, de vous jeter dans ses bras, lorsqu’il viendra demander le résultat de nos délibérations ? Si je suis le conseil de M. Deane, je dois lui offrir ma main du premier mot. Celui de mes deux Cousines est de ne me la pas faire demander deux fois ; celui de ma Grand’Mere & de ma Tante, qui sont toujours la bonté même,