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Histoire

pour me mettre dans la disposition de vous obliger. Cependant je ne vous dissimulerai point que je suis venu dans l’intention de rendre mes devoirs à Miss Byron : j’espere qu’ils seront acceptés, & je ne connois personne dont je doive respecter les prétentions.

Chevalier Grandisson, je connois votre caractere. Je vous connois homme de cœur. C’est sur cette connoissance que je vous regarde comme un homme, avec lequel il me convient de m’expliquer. Je ne suis pas un Pollexfen, Monsieur.

Je n’entre point, Monsieur, dans ce que vous êtes, ou ce que vous n’êtes pas. Votre visite me fait honneur ; mais elle ne m’est point agréable à ce moment. Je vais déjeuner avec Miss Byron : je serai ici ce soir, & j’aurai le tems d’entendre tout ce qu’il vous plaira de me dire sur ce point, ou sur tout autre sujet.

Nous pourrions être écoutés, Monsieur : me ferez-vous la grace de descendre au Jardin avec moi ? Vous allez déjeuner, dites-vous, avec Miss Byron ? Cher Chevalier Grandisson, accordez-moi une audience de quatre minutes seulement, au fond du Jardin.

Ce soir, Monsieur Greville, vous me trouverez prêt à faire tout ce que vous désirez ; mais à ce moment, je ne veux point être arrêté.

Je ne vous laisserai pas, Monsieur, la liberté de faire votre visite, sans avoir obte-