Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/408

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
198
Histoire

étrange dans cette Lettre. Je voudrois être gaie, s’il m’étoit possible, parce que tous mes Amis souhaitent que je le sois. En relisant ce que je viens d’écrire, je crains que vous ne m’ayez appris à penser d’une maniere un peu bizarre. Parlez de bonne foi, Charlotte : ce qui vient de sortir de ma plume n’est-il pas dans votre caractere plus que dans le mien ?

Une ligne encore, une seule ligne, ma chere, ma bonne Tante Selby ! Ils ne veulent pas que j’écrive, Charlotte, tandis que j’ai mille choses de plus à dire sur ces importantes Lettres ; sans quoi, je n’aurois pas fini de si mauvaise grace.

LETTRE LXXXIII.

Le Chevalier Grandisson[1],
à Clémentine della Porretta.

Florence, 28 juillet.

Je commence, chere & admirable Clémentine, le précieux commerce que vous me permettez, avec un vif sentiment d’une si grande faveur. Cependant ne puis-je pas dire qu’elle est douloureuse pour moi ? Jamais homme fut-il dans les mêmes circonstances ?

  1. On ne peut se dispenser de donner deux Lettres de ce commerce.