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du Chev. Grandisson.

Je sortois pour la chercher ; & je l’ai rencontrée sur les degrés de la Terrasse. Votre Grand-Maman, ma chere… Oui, m’a-t-elle dit ; j’apprends qu’elle est arrivée, & je me hâtois de lui venir rendre mes devoirs.

Mais comment vous trouvez-vous, Henriette ?

Assez bien depuis que j’ai pris l’air. J’ai fait demander des nouvelles au Docteur Barlet ; il m’a fait dire que Sir Charles est en bonne santé, & que tous ses Amis se portent mieux. Je suis plus tranquille.

Elle a couru vers sa Grand-Mere avec la joie qu’elle a toujours de la voir. Elle lui a demandé sa bénédiction, un genou à terre, comme elle n’y manque jamais.

Eh quel heureux vent amène ma chere Mere à sa Fille ?

Le jour est fort beau. J’ai cru que l’air & le plaisir de voir mon Henriette feroient bien à ma santé. J’apprends, mon Amour, que vous avez des Lettres d’Italie ?

Ce n’est pas moi, Madame ; mais le Docteur Barlet en a reçu ; & je ne dois pas savoir apparemment ce qu’elles contiennent, car on ne me les a pas communiquées. C’est sans doute quelque chose, qui ne seroit point agréable pour moi. Mais lorsque tout le monde est en bonne santé, je suis capable de patience pour le reste. Le tems nous apprendra tout.

Le Docteur Barlet, qui a pour cette vieille Dame autant d’admiration qu’elle en a pour