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Histoire

considérations de la terre ? Si je pouvois me persuader qu’il fût indifférent… Mais remettons ce point à d’autres circonstances, lorsque nous pourrons le traiter entre vous & moi, comme entre un Pere & son Fils. Aujourd’hui, n’augmentez pas mes peines, en me mettant dans la nécessité de refuser quelque chose à cette chere & respectable assemblée.

Mon Pere, lui a dit le prélat, n’insistons plus sur ce point. Vous savez quelles explications j’ai eues avec le Chevalier. Il est inébranlable. Si, dans la suite, vous faites plus d’impression sur lui, nous vous devrons tout notre bonheur. Et s’adressant au Marquis : à présent, Monsieur, il est question d’apprendre au Chevalier ce que vous avez dessein de faire pour ma Sœur, outre les donations de ses deux Grand-Peres.

J’ai prévenu le Marquis, qui se disposoit à répondre. Je vous demande en grace, Monsieur, de ne pas prononcer un mot là-dessus. Tous vos projets de cette nature peuvent s’exécuter annuellement, comme la conduite que vous me verrez tenir avec votre Fille pourra m’en faire juger digne. Ne connois-je pas la générosité de toute cette noble Famille ? Je veux dépendre de vous. J’ai assez de bien pour Clémentine & pour moi, ou je connois mal son cœur. Dans tout ce que vous me dites, ne considérez que votre propre satisfaction, & de grace, épargnez-moi les détails.