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du Chev. Grandisson.

Le Prélat, nous interrompant, a dit qu’il falloit remettre ce soin à l’avenir, & le faire dépendre des circonstances ; mais, qu’il étoit question, à présent, du bien de sa Sœur.

Il est considérable, a dit le Comte, & chacun de nous prendra plaisir à l’augmenter.

Si le Ciel vous donnoit plus d’un fils, a repris le Prélat ; comme votre bien d’Angleterre suffiroit pour l’un, & que celui de nos deux Grands-Peres, qui est légué à ma Sœur, feroit un ample partage pour l’autre, nous espérons que l’un des deux seroit confié à nos soins.

Toute l’assemblée a jugé cette demande fort raisonnable.

J’ai répondu que c’étoit à quoi je ne pouvois m’engager. L’éducation des Fils, ai-je continué, ne regarde que moi, comme celle des Filles appartient à la Mere. Je consens que le bien d’Italie soit le partage des Filles, & qu’elles soient élevées sous vos yeux. Les Fils n’y auront aucune part.

À moins qu’ils ne deviennent Catholiques, a dit le Prélat.

Non, non, Monseigneur, ai-je répliqué. Ce pourroit être une tentation pour eux. Quoique je sois résolu de laisser, sur l’article de la Religion, la même liberté à mes descendans, qu’on m’a laissée à moi-même, je ne veux pas qu’on m’accuse de leur tendre un piege. En qualité d’Anglois, ils