Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/29

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
19
du Chev. Grandisson.

tête pour me cacher qu’elle rougissoit, mais que demandez-vous de votre Sœur ?

Que pour répandre la joie dans toute sa Famille, elle paroisse à table avec un visage plus gai, sur-tout devant plusieurs Convives qui se promettent l’honneur de la voir. Qu’il ne soit pas question, Mademoiselle, de ce silence…

Vous devez trouver, Monsieur, que je ne l’ai pas trop gardé avec vous. Lirons-nous ce soir quelque Auteur Anglois ? Adieu, Chevalier. Je m’efforcerai d’être de bonne humeur à table. Mais si je l’étois moins qu’on ne le desire, que vos yeux ne m’en fassent point un reproche. Elle tourna dans une autre allée.

J’étois fort éloigné, mon cher Docteur, de former sur cette conversation toutes les idées qui pouvoient naître du tour qu’elle avoit pris. Mais je ne m’en crus pas moins obligé, par la justice que je devois à cette Famille de hâter ma séparation ; & lorsque je fis connoître à Clémentine que je me disposois à partir, je ne fus pas peu satisfait de l’air de froideur avec lequel je lui vis recevoir cette nouvelle.

Miss Byron fait les réflexions suivantes sur cet endroit, & sur celui de la premiere conférence qui regardoit la recherche du Comte de Belvedere.

Ne concluez-vous pas de ce détail, chere Lucie, comme des explications préliminai-