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du Chev. Grandisson.

C’est demain que Mylady D… doit faire sa visite à ma Tante. Je compte que ma Lettre est arrivée dans son tems. Mon impatience est assez vive… mais pourquoi serois-je impatiente ? Mylady D… est la bonté même ; j’espere qu’elle prendra bien mon refus, & sur tout qu’elle n’en appellera point.

Il me reste une grande partie de l’Histoire de cette Famille à vous raconter. Pourquoi n’écrit-on pas aussi promptement qu’on parle ? Mais, chere Lucie, n’êtes-vous pas curieuse, d’être un peu mieux informée de ce qui regarde cette jeune personne, avec laquelle Sir Thomas avoit commencé à traiter pour son fils ? Ah ! ma chere, dans quelque état que cette négociation soit à présent, il y a une jeune personne au monde, en faveur de laquelle les deux Sœurs s’intéressent : c’est ce que j’ai découvert ; & suivant les apparences, je ne serai pas long-tems sans savoir son nom, ou du moins si Sir Charles a du goût pour elle. Adieu, très-chere Lucie. Vous aurez bien-tôt la suite de ma Relation.