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du Chev. Grandisson.

vent vu à Florence. Son Pere & son Frere, qui connoissoient tout le mérite du jeune Chevalier, avoient approuvé cette inclination. Sir Thomas eut là-dessus plusieurs conférences avec eux, & fut si flatté de leurs vues, qu’il forma le dessein d’abandonner tout son bien à son Fils, en faveur de ce mariage, & de se réduire à une pension annuelle. Les deux Sœurs m’en ont montré la preuve, dans une réponse de leur Frere, qu’elles trouverent avant son retour, entre divers papiers, & qu’elles m’ont permis de transcrire.

M.

Votre derniere Lettre m’a rempli d’étonnement. Si la proposition, qu’elle contient, part de la grandeur naturelle de votre ame & de cette même indulgence dont j’ai ressenti tant d’effets, que puis-je répondre ? Ma reconnoissance manque d’expressions ! Mais si vous vous étiez laissé engager à cet excès de bonté par quelques sollicitations, me préserve le Ciel de donner votre nom à une femme, quelques avantages qu’elle pût m’apporter du côté de la naissance & des richesses, dont les Amis auroient été capables de proposer des conditions de cette nature à mon Pere ! Je reçois, avec une joye inexprimable, l’espoir que vous me donnez de reprendre bien-tôt le chemin de ma Patrie, pour m’y