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Histoire

Miss Grand. Supposez que si je connoissois la vôtre, elle emporteroit la balance.

Sir Ch. Cette balance est-elle égale ?

Miss Grand. C’est ce que je ne dis pas non plus.

Sir Ch. Congédiez donc Mylord G…

Miss Grand. En vérité, mon Frere, vous êtes fâché contre moi.

Sir Ch. [S’adressant à moi.] Je suis sûr, Miss Byron, que sur les points de cette nature, je trouverai en vous une Sœur bien différente, quand j’aurai le plaisir de lire vos Lettres. M. Reves m’a dit un jour qu’après avoir une fois consulté votre cœur, vous ne teniez jamais personne en suspens.

Miss Grand. Mais que sais-je, mon Frere, si j’ai consulté le mien.

Sir Ch. Alors tout change. Je n’ajoute pas un mot. Seulement, lorsque vous vous serez consultée, je vous demande en grace de me communiquer vos intentions, pour me donner le pouvoir de vous servir.

Miss Grand. Je suis avec les meilleurs Amis que j’aie au monde. Mylord, quel est votre avis ? Sir Charles ne me paroît pas disposé à me donner le sien.

Sir Ch. C’est uniquement par égard à vos inclinations.

Mylord L. J’ai très-bonne opinion de Mylord G… Quelle est la vôtre, ma chere ? |en s’adressant à sa femme.]

Mylady L. Je juge très-bien de lui. Quelle est la vôtre, Miss Byron ?