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du Chev. Grandisson.

néanmoins que le bonheur d’une seule femme. Mais Henriette Byron, qui donne ce conseil, n’auroit-elle pas dû le prendre pour elle-même ? À la vérité, elle ne se défioit pas alors qu’il eût d’autres engagemens. Que la mort me glace à jamais le cœur, avant que je sois l’occasion du moindre trouble pour le sien ! Quoique ses Sœurs m’aient pénétrée, je me flatte encore qu’il ne s’est point apperçu lui-même de la victoire qu’il a remportée sur mon ame entiere. Puisse-t-il l’ignorer éternellement, si cette connoissance est capable de mêler une ombre d’inquiétude à son repos !

Mais, chere Lucie, ne rougissez-vous pas pour moi de cette derniere page ? Vous le devez, puisque je rougis moi-même en la relisant. Je me garderai bien d’y mettre mon nom.

LETTRE XLVIII.

Le Docteur Barlet à Miss Byron.

18 Mars.

Je vous envoye, Mademoiselle, l’extrait que je vous ai promis de mes premieres Relations. Je me suis servi de la main de mon Neveu, pour satisfaire promptement votre impatience. Avec un peu plus de tems, j’aurois pu rendre cette lecture plus amu-