dence arrivera tôt ou tard. Qui sait ce qu’elle a résolu pour Sir Charles ? Puisse-t-il être heureux dans toutes les suppositions ! Mais, en vérité, chere Lucie, c’est un avantage que votre Henriette ne connoît gueres à présent.
LETTRE XLV.
Sir Charles Grandisson à Miss Grandisson.
Vous apprendrez avec plaisir, ma chere Charlotte, que j’ai déja vu M. Anderson. Je lui avois fait rendre votre Lettre en arrivant à Londres ; & sa chaleur, à cette lecture, s’étoit déclarée par quelques termes indiscrets : mais comme j’étois résolu d’avoir une conférence paisible avec lui, je ne me fis pas rendre un compte exact de ses expressions.
Nous nous vîmes hier à quatre heures après midi, dans le café du Pall-Mall. Il étoit accompagné de Messieurs Mackenzie & Dillon, deux de ses Amis, l’un Lieutenant Colonel, & l’autre Major du même Régiment. Je n’avois pas l’honneur de les connoître ; mais lorsque je passai avec M. Anderson dans une chambre particuliere, ils y entrerent avec nous.
Vous me demanderez sans doute un peu