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du Chev. Grandisson.

Miss Byr. Chere Miss Grandisson, c’étoit hier votre tour. Comment pouvez-vous oublier…

Miss Grand. Le dépit s’en mêle aussi ? Je vous réponds, Henriette, que vous me le payerez cher. Mais, mon Enfant, je n’étois pas amoureuse. Ah ! Miss Byron ! Cet homme de Northampton-Shire ! Avez-vous pu croire que nous ne le découvririons pas ?

[J’ai repris ici un peu de courage.]

Miss Byr. Est-ce par cette voie que vous espérez de réussir ? Je devois être plus en garde contre le talent, que Miss Charlotte a pour alarmer.

Miss Grand. Autre offense, que vous me payerez aussi. Ne sommes nous pas convenues, Mylady, que je prendrois les rênes ? Je veux mener sans pitié une Sœur cadette, pour la guérir de cette abominable affectation.

Miss Byr. Ainsi, Mesdames, vous croyez, je le vois, que M. Orme…

Mylady L. [Interrompant.] Prenez les rênes, Charlotte. Je vous déclare, Henriette, que je suis contre vous. Je veux mettre à l’épreuve cette franchise, qu’on m’a tant vantée dans votre caractere. Assurément, si vous avez dû la montrer à quelqu’un, c’est à vos deux Sœurs.

Miss Grand. C’est assez, Mylady, c’est assez. Ne me l’avez-vous pas abandonnée ? Je suis résolue de la punir. Votre douceur nous trahiroit. Répondez-moi, Henriette. N’ai-