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du Chev. Grandisson.

chagrin. Vous connoissez mes sentimens. J’évite les récriminations. Mais je vous répéte, comme je l’ai fait cent fois, que je ne puis, & ne veux jamais être à vous, sous un autre titre que celui de votre très-humble servante,

Charlotte Grandisson.

LETTRE XLIV.

Miss Byron à Miss Selby.

Jeudi 16 de Mars.

Sir Charles nous a déja quittés : il est retourné ce matin à la Ville, pour l’exécution du testament de son Ami.

Le Docteur Barlet, dont je me flatte de m’être fait un Ami, & qui paroît connoître le fond de son cœur, me dit qu’il est sans cesse accablé d’occupations. C’est ce que j’avois déja remarqué ; & je ne m’étonne donc point que dans une vie si sérieuse, il n’ait pas trouvé de loisir pour l’amour, qui est une passion oisive, ou du moins le fruit ordinaire de l’oisiveté. Vous conviendrez que dans les petits exercices qui m’occupoient au Château de Selby, je n’y connoissois rien. Mais il ne s’y trouvoit point de Sir Charles, pour engager d’abord ma reconnoissance, & bientôt après toute la tendresse de mon cœur. C’est la vérité, ma