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du Chev. Grandisson.

pérez pas néanmoins que je puisse vous représenter combien sa présence anime une compagnie. Mais prenez-en quelques traits, que je recueillerai par lambeaux.

Nous comptions, lui a dit Mylord L… à son arrivée, sur le plaisir de vous voir plutôt. J’étois de cœur avec vous, Mylord, lui a-t-il répondu ; & prenant ma main, pour s’asseoir près de moi, mon impatience augmentoit, a-t-il ajouté, par le desir de partager promptement avec vous l’honneur de voir Miss Byron.

Pourquoi me prendre la main ? Mais le nom de Frere pouvoit autoriser cette liberté.

Il a continué. Je me suis trouvé engagé, pendant la plus grande partie de la semaine, dans un fort triste office, comme M. Grandisson a pu vous le raconter. Je ne suis revenu à Londres que samedi, & j’y ai trouvé un billet de sir Hargrave Pollexfen, qui s’invitoit à dîner chez moi le lendemain avec MM. Merceda, Bagenhall & Jordans. Mais quelques affaires m’ayant obligé de remettre la partie au jour suivant, vous ne devineriez pas, Miss Byron, à quoi elle nous a conduits : à faire ensemble le petit voyage de Padington, pour y rendre une visite à Madame Aubery.

J’ai tressailli ; j’ai tremblé même, en me rappelant ce que j’avois souffert dans ce lieu.

Sir Charles a continué de nous apprendre qu’il avoit engagé sir Hargrave, avec