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du Chev. Grandisson.

core arrivé, où elles devoient approuver du fond du cœur tout ce qu’elles lui voyoient faire.

Madame Oldham fut touchée de sa bonté jusqu’aux larmes ; & le repentir, sans doute, y avoit part aussi. Elle offrit aux demoiselles de leur montrer… des diamants, je suppose. Mais Sir Charles lui dit, en l’interrompant, que ses sœurs étoient des Grandisson, & lui retint le bras qu’elle étendoit vers le tiroir. Elle en ouvrit un autre, d’où elle tira quarante guinées encore, & quelque argent. Cette somme, lui dit-elle, appartient à vous : je l’ai reçue, pendant la derniere maladie de Sir Thomas. Il me reste quelque autre argent : mes comptes étoient presque finis, lorsque j’ai reçu ordre de quitter cette maison. Je les acheverai, pour les remettre entre vos mains. Il refusa de prendre alors ce qu’elle lui offroit. Vous aurez la bonté, lui dit-il, de faire entrer cet argent dans les comptes.

Elle lui montra divers papiers, qui pouvoient regarder les affaires de la famille ; & tandis qu’il s’occupoit à les visiter, ses sœurs passerent avec elle dans une autre chambre, où elles trouverent deux grandes armoires d’ébene, qui contenoient ses habits. Elles avouent qu’elles ne résisterent point à la curiosité de les voir. Madame Oldham, empressée à leur obéir, avoit ouvert une des armoires, d’où elle avoit déjà tiré une robe, lorsque Sir Charles entra. Il parut -