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du Chev. Grandisson.

Frere, d’être ce qu’elles sont aujourd’hui ; elles ne se lassent point elles-mêmes de le répéter.

Comptez, Madame, lui répondit Sir Charles, qu’on vous rendra justice. M. Grandisson s’est un peu livré à son ardeur naturelle ; mais il s’y est cru obligé dans une affaire de confiance. Vous pouvez avoir dans ce cabinet des lettres, des papiers, qui n’ont aucun rapport à nous : je lève le Scellé, & je vous laisse le soin de nous montrer ce qui doit être mis dans l’Inventaire. Je ne veux rien voir de plus. Elle offrit de tout exposer à la vue des deux Demoiselles. Oui, dit Miss Caroline ; & dans ce premier mouvement, elle s’avançoit avec sa Sœur. Mais Sir Charles les prit toutes deux par la main, & les fit sortir avec lui, en répétant à Madame Oldham qu’elle pouvoit tout arranger à son gré, & qu’ils alloient l’attendre dans l’appartement voisin. Vous êtes extrêmement généreux, lui dit Miss Charlotte. Je souhaiterois du moins de l’être, répondit-il. Les Cabinets des femmes ne doivent-ils pas être sacrés ? D’ailleurs souvenez-vous de qui cette femme étoit la Gouvernante.

Quelques momens après, Madame Oldham vint, les larmes aux yeux, prier les Demoiselles & leur Frere de retourner dans le Cabinet. Ils y trouverent sur la table & sur les chaises quantité de papiers, de linges, de dentelles, qu’elle y avoit déployés. Ces papiers, Monsieur, vous appartiennent, dit-elle