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Quand je serai comme elle au terme de mes jours,
Mes yeux, en se fermant, la pleureront encore.

Ces vers peignent bien le cœur d’une fille.

Jean-Baptiste Hugé, courtier en vins, décédé le 19 mars 1827, à l’âge de 58 ans :

L’homme de bien, qui repose en ces lieux,
Sut faire un noble emploi des instans de sa vie,
La passa librement sans haine et sans envie,
Et marqua chaque jour par un trait généreux.

Plus loin, est la pierre tumulaire élégante, élevée, en 1825, à la mémoire de M. Degoti, peintre en chef du grand Opéra ; il dût cet hommage 31 ses élèves qui y ont fait sculpter une couronne de laurier.

A quelque distance, sur la pierre funèbre consacrée a la mémoire d’Eugénie Savard, décédée a l’âge de deux ans, le 27 décembre 1825, nous lisons ces vers qui sont assez expressifs :

Repose, aimable enfant qui causes mes regrets,
Repose en paix, repose, ô ma fille adorée !
Tu ne seras pas seule au tombeau renfermée :
Nos cœurs auprès de toi resteront à jamais.

On remarque surtout dans cette division un vaste tombeau en pierre, entouré d’une grille de fer ; il renferme la dépouille mortelle de Mme Legros, et de M. Duthu, ancien fabricant de chocolat, décédés, l’une en 1806, et l’autre en 1827. Ce monument a été érigé en leur mémoire par Mlle Henriette Legros, légataire universelle de M. Duthu…

Sur la pierre tumulaire, consacrée à la mémoire de Mme Bataille, décédée le 4 octobre 1824, à l’âge de 57 ans, on lit les quatre vers suivans :

Étends ; encor sur nous ton regard tutélaire,
Toi, dont la tombe est notre cœur,
Toi qui, malgré vingt ans d’éternelle douleur,
Fus bonne épouse et tendre mère.

Enfin, sur le bord du chemin qui sépare la 59e de la 57e division, repose, à l’ombre de quatre sapi-