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La troisième sépulture de famille, qui commence à peine à s’exhausser au-dessus du sol, est une crypte qui annonce devoir être de forme gothique ; nous ignorons à qui elle doit être consacrée.

LIVe DIVISION.

Que de simplicité et que de philosophie dans cette simple inscription gravée sur la tombe d’une femme de 81 ans, décédée en 1823 : Un jour on dira de moi ce qu’on a dit des autres : Marie-Anne Pallet est morte, et l’on n’en parlera plus… Voilà donc où aboutissent toute la poussière, tout le fracas que nous faisons dans ce bas monde : était-ce bien la peine de naitre ?

LVIIe DIVISION.

Nous devons encore citer comme faisant partie de cette division, Édouard Daverne, mort à l’âge de 27 ans.

On a gravé sur la colonne qui recouvre sa cendre, les vers suivans :

C’en est donc fait ! à peine entré dans la carrière,
Tu quittes, cher Édouard, et ton père et ta sœur !
Tu succombes, brisé par les peines du cœur !
Ah ! que tu dus souffrir à ton heure dernière !
Repose désormais en paix sous cette pierre ;
Dans la tombe, du moins, il n’est plus de douleur.

Plus loin, sur un joli vase en porcelaine dorée, placé sur une colonne en pierre, on lit en lettres d’or, que la repose Jean Boulan, maître maçon, décédé le 19 Janvier 1828.

LVIIIe DIVISION.

Dès la deuxième rangée de tombeaux, sous une modeste pierre tumulaire ceintrée, repose madame veuve Mars, décédé le 25 mars 1823, à l’âge de 62 ans : les vers suivans décorent sa tombe.

Elle n’a traversé le fleuve de la vie,
Que pour y rencontrer et souffrance et douleur ;