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Sur un petit piédestal, on lit un nom qui jadis brilla d’un bien vif éclat. Là repose la marquise de Beauharnais, belle-sœur de Joséphine, et mère de l’héroïque madame de Lavalette.

Sur la crête du coteau, nos yeux sont frappés de l’aspect d’une tombe remarquable ; on a sculpté sur ses bas-reliefs, un alambic, du maïs, des pommes de terre, une charrue, et le portrait en bronze du célèbre Parmentier, à qui les pharmaciens de la Capitale ont fait élever ce tombeau fort élégant, supporté par quatre colonnes, en commémoration des bienfaits immenses qu’il rendit à l’humanité. Ce savant, probe et modeste, rendit son âme à Dieu, en 1813, âgé de 76 ans.

Le même genre de travaux recommande aux gens de bien la tombe de M. Cadet de Cassicourt.

Dans une chapelle funèbre, qui s’élève à quelque distance, repose le cœur d’un de ces vieux soldats qui

Pleurèrent en quittant des armes
Que l’étranger craignait encor.

Là se repose de ses fatigues militaires, le général Vignoles.

Là, était cette pierre immortelle du général Foy, toujours écrasée sous le poids des nombreuses couronnes que l’on y jetait de toutes parts. Nous avons dit, dans notre Introduction, comment les restes sacrés de ce soldat-citoyen arrivèrent dans cette funèbre enceinte ; maintenant nous saluons la modeste enceinte où fut sa cendre chérie ; là on était sûr de rencontrer un cortège beaucoup plus nombreux qu’à toute autre tombe, telle brillante quelle fût ; et cependant ce n’était qu’une pierre, qu’une simple pierre placée entre deux lauriers, en attendant son monument funèbre.

On lisait cette inscription entre deux branches de laurier qui s’entrelaçaient :

« Honneur au général Foy. »

Au-dessous ces mots :

« Il se repose de ses travaux et ses œuvres le suivent. »