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PRÉFACE.


L’ouvrage que nous offrons aujourd’hui au public, manquait complètement dans les nombreux Conducteurs, ou Manuels de l’étranger à Paris : on avait bien, il est vrai, touché quelque chose, en passant, des quatre cimetières placés à quatre coins opposés de la Capitale ; mais ces notices d’une brièveté mesquine, ainsi que l’exigeait impérieusement l’abondance des matières de ces sortes d’ouvrages, sont bien loin de pouvoir être utiles à celui qui désire prendre une connaissance approfondie de ces empires de la mort ; et, cependant, rien n’offre un plus puissant intérêt que la description détaillée des monumens funèbres qui recouvrent les dépouilles mortelles des hommes célèbres. Que d’épitaphes pompeuses et mensongères dont on peut faire ressortir le ridicule et la vanité ! que de vertus publiques et privées qui n’ont jamais existé que sur le marbre de la tombe ! Nous n’irons jamais rechercher le contraste des fautes et des vices d’un mortel pendant sa vie, avec les hauts faits dont on l’enrichit quand il a cessé de vivre. On ne doit jamais troubler la cendre des morts, et c’est une maxime que nous suivrons avec un respect religieux ; nous nous contenterons de faire remarquer la boursoufflure, la sottise et la vanité de quelques-unes de ces épitaphes, sans les comparer aux mor-