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pilote[1]. L’organisation était sur une plus large échelle qu’aucune de celles qui l’avaient précédée. Néanmoins, un retard considérable apporté au départ de Roberval, des malenten-

    dans les guerres entre François I et Charles-Quint, s’embarqua de nouveau en 1549 avec son frère pour continuer ses découvertes et qu’il périt misérablement ainsi que tous ses compagnons de voyage. Ces assertions sont contredites par Thénet (dans sa Cosmographie) qui dit que Roberval fut tué de nuit près de Saint-Vincent, à Paris. » — Voir Histoire Populaire du Canada par J. Casteel Hopkins, traduite par Benjamin Sulte, c. I, p. 27 et seq. L’auteur croit à l’expédition de 1549. — V. Histoire de France, de Lavisse. Tome V, Ire Partie (par II. Lemonnier.) Livre IV, c. IV, par. 111. La France et les Mondes Nouveaux, p. 285. D’après cet auteur, Roberval, aurait fait une seule expédition de 1541 à 1543.

  1. Lettres-patentes de François I. Nouv. Requis., franç., 9269, fol 5, copie (Arch. de la Seine-Inférieure, Reg. crim. de 1539 à 1558, fol. 6, Vo.) « Les voyages de Cartier sont les premiers de France qui correspondent vraiment aux tendances scientifiques ou politiques, développées par les explorateurs… On n’a encore sur Cartier que trop peu de renseignements. Il était né à Saint-Malo vers 1491 ; il mourût en 1557. En 1533 il commandait un navire de ce port, quand il sollicita l’appui de François I pour tenter une exploration dans le Nouveau-Monde. Sa requête fut bien accueillie : le 12 mars 1534, le Roi mandait à son trésorier de payer 6,000 livres tournois pour l’équipement des navires de Cartier. Ce dernier partit de Saint-Malo avec deux navires, le 20 avril 1534 ; vingt jours après, il arrivait à Terre-Neuve, au cap Bonavista, et le 27 mai à la baie des Châteaux, (aujourd’hui détroit de Belle-Isle ;) il longea ensuite la côte occidentale de Terre-Neuve, puis attendit à l’entrée du golfe St-Laurent. De là, il retourna en France et y rentra le 5 septembre. Le 30 octobre 1534, Cartier recevait commission de conduire une nouvelle expédition. Il s’agissait de pénétrer plus avant dans le golfe Saint-Laurent et de prendre possession des terres au nom du roi de France. L’expédition fut prête au mois de mai 1535. Elle se composait de 3 navires ; l’équipage comptait environ 110 hommes. Cartier longea la côte du Labrador, pour arriver à la pointe d’une île qu’il appela l’île de l’Assomption, aujourd’hui Anticosti, et entra dans l’embouchure du St-Laurent. Il remonta le fleuve, le 17 sept, arrivait à l’embouchure du Saguenay. Il se rendit à Stadaconé, aujourd’hui Québec. Non loin de là il trouva un excellent mouillage qu’il appela Havre Sainte-Croix, où il laissa deux de ses navires, pour remonter avec le troisième le St-Laurent jusqu’à Hochelaga, aujourd’hui Montréal. Ce fut le terme de sa marche en avant. Cartier rentra au havre Sainte-Croix, où il hiverna jusqu’à la fin d’avril 1536. Le 6 mai, Cartier repartait, avec deux navires, abandonnant le troisième, faute d’un équipage suffisant pour le monter. L’expédition vint passer au large de