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garnison d’Annpolis, — lequel convoi fût inévitablement tombé aux mains du commandant de l’escadre française[1].

Dès que la nouvelle que l’état de guerre existait entre la France et l’Angleterre lui fut parvenue, Mascarène s’employa activement à mettre le fort d’Annapolis, le seul que compta la Province, en état de soutenir un siège. Il y avait à y faire des travaux considérables, puisque les murs étaient tombés en ruines, à tel point, nous dit Garneau, « que les bestiaux montaient par les fossés pour paître sur les

    faire la conquête du pays. Ce Mémoire est donné en entier, dans la traduction anglaise, au tome I, appendice au ch. LVI de l’Histoire de la Nouvelle-Écosse, par B. Murdoch, p. 508-9-10-11. » (Hist. of Canada, par William Kingsford. Vol. III, liv. X, c. III, note de la page 307). Toronto and London, 1889.

    Cf. Archives du Canada. Île Royale. Correspondance Générale. 1744. Vol. 26, M. Du Quesnel, gouverneur, c. 11.

    (M. Du Quesnel, gouv. de Louisbourg, mourut subitement en oct. ou nov. 1744) A. C. C. G. Île-Royale, 1744, vol. 77.

    Nov. 25. Louisbourg. MM. Duchambon et Bigot au Ministre : « M. de Gannes est de retour d’Acadie avec son détachement. Il représente que le manque de provisions l’a forcé d’abandonner le siège de Port-Royal, mais M. Duvivier et d’autres le blâment grandement de cela. » Fol. 48, 9½ pages.

    Nov. 18. Louisbourg. M. Duchambon, Lieutenant du Roi, au Ministre : « Détails des opérations de M. de Duvier en Acadie, et de celles de M. de Gannes, qui tous deux ont été relevés de leur commandement quelque temps avant la mort de M. Duquesnel. Il se plaint de la conduite de M. de Gannes. Il est à craindre que les Anglais ne maltraitent les Acadiens. » — Fol. 79, 18 pages.

    Nov. 28. Louisbourg. M. de Gannes. « Donne un compte rendu de son expédition à Port-Royal ; explique la cause de son insuccès, et se défend des accusations portées contre lui par M. Du Vivier. » — Fol. 204, 7 pages.

  1. Hannay, parlant de l’expédition de Duvivier, dit : « Duvivier, ayant échoué devant Annapolis, retourna aux Mines, où il se proposa de prendre ses quartiers d’hiver avec ses soldats ; mais les Acadiens lui firent des remontrances, en termes si énergiques, qu’il fut contraint de se retirer de là. À Beaubassin, il trouva la population également opposée à ce qu’il y fît un séjour, et finalement il repartit pour Louisbourg. » Hist of Acadia, ch. XVIII, p. 335.

    Nous avons vu plus haut la requête des habitants des Mines à de Gannes. Même requête fut donc présentée à Duvivier, comme il est dit dans une lettre de Mascarène, de décembre 1744, page 147 de Akins.