CHAPITRE ONZIÈME
La conduite sage et prudente de Mascarène avait produit les plus heureux résultats. Non seulement il avait réussi à se concilier l’estime et la confiance de tous, mais il avait en toutes choses établi des règlements et des procédures, propres à assurer l’harmonie, et à éloigner ces malentendus qui furent si fréquents au temps d’Armstrong. Le 28 juin 1742, il écrivait au duc de Newcastle : « Les bruits qui ont souvent couru d’une déclaration de guerre à la France, n’ont pas eu pour effet jusqu’à présent de changer le caractère des Acadiens, qui se montrent bien disposés à garder leur serment de fidélité, ainsi qu’à se soumettre aux ordres et réglements édictés par ce gouvernement pour le maintien de la paix[1]. »
Cependant, Mascarène n’était pas sans avoir encore bien des inquiétudes ; il savait que, si les Français envahissaient la Nouvelle-Écosse, ils ne manqueraient pas de faire tous
- ↑ Akins, p. 119. Extracts from a letter of Gov. Mascarene to His Grace the Duke of Newcastle, dated 28th of June, 1742.