Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome I, 1916.djvu/302

Cette page a été validée par deux contributeurs.
[ 270 ]

le sens de l’entrefilet qui figure dans le volume de Akins. Donc, dans cette lettre de juin 1729, Armstrong commence par « se plaindre des insultes dont il a été l’objet de la part de certaines gens, encouragées dans leurs malicieuses intrigues par l’attitude étrange à mon égard du major Cosby, lieutenant-gouverneur de cette garnison. Celui-ci, en effet, sans souci de sa propre dignité, s’est déclaré ouvertement en faveur de mes ennemis et donne son appui à tous ceux qui, au mépris de la vérité et de la justice, et au plus grand détriment du service de Sa Majesté, s’emploient à dénaturer mes actions et à faire échec à toutes mes entreprises.

[ « La première personne que je doive dénoncer est un M. Bresley (sic), prêtre papiste résidant ici, qui, dans le passé, a cherché par tous les moyens à soustraire les populations à la juridiction du gouvernement de Sa Majesté, en se constituant de sa propre autorité juge des affaires civiles, et en se servant des censures spirituelles pour amener les Acadiens à lui obéir. Son insolence et sa tyrannie dépassant toute mesure, j’ai finalement dépêché chez lui un adjudant avec mission de lui parler et de lui faire entendre raison. Mais mon messager n’était pas encore rendu à sa résidence, laquelle est située à quelque distance du Fort, que le prêtre avait déjà fui : depuis, il demeure caché dans les bois, quelque part le long de cette rivière, vivant avec les sauvages, qu’il continue à soulever contre l’autorité légitime et à pousser au désordre. Pour en finir avec de pareils procédés, j’ai envoyé un ordre, publié à la Chapelle Publique, (Mass House), enjoignant à cet abbé d’avoir à quitter la Province dans les trente jours. » ]

« Le sieur Maugeant, gentilhomme français… fut chargé par moi d’aller signifier cet ordre aux Acadiens, en français, en présence du major de ce Fort, de M. Wroth et de quelques