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précis des documents insérés par Richard dans sa narration, nous avons encore accompagné son texte d’annotations marginales abondantes. Et ces notes, dont un grand nombre sont inédites ou personnelles, ont pour objet soit de discuter des assertions douteuses, soit de corriger des affirmations erronées émises par l’auteur, soit de renseigner sur les événements ou les personnages mis en cause, soit de renforcer le récit ou l’argumentation par une série de témoignages qui achèvent de projeter la pleine lumière sur la question débattue. Je me permettrai de faire remarquer au lecteur que c’est en ce sens particulier que s’est porté le meilleur de notre effort, et que ce fut là la partie la plus ardue de notre rôle d’éditeur. Si l’on jette les yeux sur l’édition anglaise, où de notes il y a ni peu ni prou, et qu’on la compare ensuite avec la nôtre, l’on aura une idée de la somme de labeur que nous avons accomplie, de ce chef. Car, pour le reste, il faut nous en croire sur parole, et comme le manuscrit original n’est pas, et ne sera sans doute jamais du domaine public, nul ne pourra se convaincre par lui-même du travail immense qu’il nous a causé, et que, certes, nous sommes loin de regretter.


Jours de travail ! seuls jours où j’ai vécu !


a dit le poète[1]. Nous nous sommes, en effet, senti vivre d’une vie intense et délicieuse, au fur et à mesure que nous nous enfoncions dans le passé, à la suite de notre grand cou-

  1. Musset. La Nuit d’Octobre.