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les gouverneurs à croire, par erreur… Their constant denial… led the governors erroneously to suppose… » Comme s’il y avait jamais eu controverse à ce sujet entre les Acadiens et les gouverneurs ! Encore un coup, il n’y a pas une phrase, pas un mot, dans tout le volume compilé par les soins mêmes de Akins, qui nous fasse voir qu’il en ait été ainsi. Ce sont donc là de pures fabrications de sa part. Que si cette question avait été vraiment mise en cause, il faudrait en conclure que les Acadiens purent apporter des preuves de la légitimité de leurs allégations, puisque les chefs du gouvernement en tinrent toujours compte. Et alors, quelle témérité de la part d’un compulseur d’archives, qui opère plus d’un siècle après ces événements, de s’inscrire en faux contre des faits pesés, mûris, attestés par les contemporains ! Quelle dose de mauvaise foi lui fallait-il avoir pour nier une chose contenue dans les pièces mêmes qu’il produit et qu’il nous met sous les yeux.

Sur ce point, comme sur bien d’autres, Parkman s’est rangé à l’avis du compilateur. Il est si commode d’adopter des opinions toutes faites ! L’historien américain a du moins une excuse, celle de s’appuyer sur Akins, tandis que Akins ne s’appuyait que sur lui-même[1].

  1. Richard met ici une note que nous complétons : « Depuis que ce qui précède est écrit, M. Parkman, dans son nouvel ouvrage, rectifie en ces termes ce qu’il avait exprimé antérieurement : « Recently, however, evidence has appeared that, so far at least as regards the Acadians on and near Mines Basin, the effect of the oath was qualified by a promise on the part of Philipps that they should not be required to take up arms against either French or Indians, — they on their part promising never to take up arms against the English. This statement is made by Gandalie… » A Half-Century of Conflict, vol. I, ch. IX. Louisbourg and Acadia, p. 209. M. Parkman avait accepté sans la vérifier l’opinion du compilateur. Nous devons lui rendre cette justice qu’il a tenu à réparer son erreur. Doctior factus seipso, mutavit sententiam. Mais il a tout de même tort de dire : « recently evidence has appeared », signifiant par là le procès-