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la cause toujours dans la précipitation avec laquelle il a exécuté son œuvre. Et je prie le lecteur de se reporter aux considérations que nous avons faites précédemment.

Le défauts de son style, les incorrections de sa syntaxe, tout de même que les lacunes de sa documentation, procèdent du même principe. Et ce n’est pas tout. Il nomme parfois l’auteur auquel il emprunte, souvent aussi l’on ne sait à qui appartient l’extrait reproduit, aucun nom n’y étant joint. Que l’auteur en question soit nommé ou non, jamais, — sauf çà et là pour quelques citations (volume IIe de l’édition anglaise), — il n’est donné de renvoi au titre et à la page de l’ouvrage. Le volume des Archives de la Nouvelle-Écosse, édité par ce pauvre Thomas B. Akins, les divers ouvrages de Francis Parkman, l’Histoire de la Nouvelle-Écosse, par B. Murdoch, celle de Haliburton, etc., etc., figurent fréquemment, mais on nous laisse à deviner, soit le titre du livre, — lorsque, comme dans le cas de Parkman, il y en a plusieurs, et il eut été si important de nous dire lequel, — soit l’endroit exact auquel se rapporte la citation. Il semble que Richard veuille faire un mystère de ses sources de renseignements. Or, cela est intolérable, de nos jours surtout où l’on exige de l’historien qu’il produise ouvertement ses preuves, qu’il joue « carte sur table ». Trop souvent aussi à l’entendre, l’on serait fondé à croire qu’il donne de l’inédit, qu’il travaille sur une matière encore inexploitée, quand les documents dont il se sert ont été publiés dans le Canada-Français, ou dans les Appendices aux ouvrages de Parkman, ou ailleurs. Certes, nous ne fai-