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Extrait d’une lettre de M. St-Ovide de Brouillan, datée de Louisbourg, 21 juillet 1718.

« A L’Esgard des plaintes que vous me faittes que les Habitans de l’Accadie ne sestant point retirez comme l’on en Estait convenu et que ce Retardement a causé de la Perte à sa Majesté Bretanique, Vous avez deus sçavoir monsieur L’Impossibilité dans laquelle monsieur De Nikelson Et autres commandans de la Cadie les ont mis de pouvoir Exécuter les conventions que l’on avoit fait, les vns en ne voulant pas leur laisser emporter Leurs Biens, Et les autres, n’aiant voulu permettre, qu’il leur feus par nous Envoyé des apareaux pour Gréer les petits Batiments qu’ils avoient construits et dont ils ont étez obligez de se Desfaire presque pour Rien aux marchands anglois, je ne manqueray pas d’informer Le Roy mon maître de tout ce que vous me marquez sur cella, affin qu’il y donne les ordres qu’il jugera à Propos[1]. »



  1. P. P. O. Col. Rec. Board of Trade, Nova Scotia. Vol. 2. (This letter in answer to one from Capt. Doucett of May 15th 1718). Pièce XXIV des Doc. inédits sur l’Acadie.