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nance conclut ainsi : « Donné de la Garnison de Sa Majesté à Annapolis Royale, ce––––––––- jour de janvier 1715, dans la première année du règne de Sa Majesté. »

Le trois mai suivant, Caulfield informe le Secrétaire d’État, James Stanhope, du résultat de la mission remplie par Capoon et Button :

« Monsieur,

«…Sous ce pli, veuillez trouver le rapport préparé par messieurs Button et Capoon, gentilshommes que j’ai envoyés dans divers ports de la Province pour y proclamer Son Auguste Majesté le roi Georges… Vous verrez, par ce compte rendu, que les habitants de ce pays, qui sont pour la plupart français, refusent de prêter le serment ; d’autre part, je suis informé qu’ils se sont absolument opposés à quitter cette colonie et à aller s’établir sous la protection du gouvernement français. Je supplie donc humblement que l’on me fasse savoir quelle ligne de conduite je dois tenir à leur égard… Les circonstances malheureuses dans lesquelles nous nous trouvons, m’obligent à vous dire que si l’on n’adopte d’autres méthodes que celles qui ont prévalu en ces derniers temps, Annapolis Royale sera hors d’état de pouvoir subsister pendant l’hiver prochain. Les Français, qui ont toujours fourni à la garnison du maïs, quittant pour la plupart la colonie, surtout les Français des Mines, qui est la seule plantation de grain, dans la province, nous

    as are willing to take them » ? Richard, si sévère pour les procédés de Akins, aurait dû se garder d’une omission qui pouvait lui attirer à lui-même des reproches. L’on n’imite pas celui que l’on accuse. La probité historique nous faisait un devoir de rétablir ce membre de phrase qui avait été supprimé de façon si inopportune. La thèse de l’auteur s’en trouvera peut-être quelque peu affaiblie. Mais la vérité avant tout.