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milles les grains suffisants pour leur nourriture, et leurs bestiaux[1]… »

Le second est une lettre de M. St-Ovide de Brouillan, gouverneur de Louisbourg, au gouverneur d’Annapolis, Richard Phillipps, en date du 8 juin 1720 : « L’inaction dans laquelle ces peuples sont restez jusqu’à présent ne peut ni ne doit leur estre imputé à crime tant par rapport au deffaut des Secours essentiels à leur transmigration que par les obstacles que les gouverneurs généraux et particuliers qui vous ont précédé y ont mis. Je ne puis non plus me dispenser Monsieur de vous exposer que les deux clauses de vostre Proclamation qui concernent le terme, et les circonstances de leur Evacuation me paroissent peu conformes aux assurances de bienveillance qu’ils auaient de la part de la Cour d’Angleterre surtout après un Traitté et une Convention de bonne foy entre la feu Reyne Anne et le Roy Louis Quatorze de glorieuse mémoire Traitté qui a été exécuté en Entier de la part de la France et en partie de la part de l’Angleterre. Vous n’ignorez pas Monsieur que par cette convention Le sort des Habitants de l’Acadie étoit et deuoit être le même que celuy des habitans de Plaisance. On ne peut rien adjouter à la gracieuseté et à la bonne Foy avec laquelle cest Traittée cette Evacuation et j’auray l’honneur de vous re-

  1. Arch. du min. de la Marine et des Colonies. C. G. année 1719, vol. 4. Fol. 96. Délibérations du Conseil. Fait et arrêté le 23e may 1719. Ce document porte en marge les notes suivantes : « Porter à Mgr le Régent. Le Conseil croit que suivant les représentations du Père Dominique de la Marche, il convient d’envoyer un nouveau missionnaire d’augmentation à la côte de l’Acadie en réglant avec le Père de la Marche ce qu’il faudra pour ce missionnaire. » L. B. L. M. d’.

    « Décision de S. A. R, approuvé l’avis du Conseil. » — L. B. L. M. d.

    Cf. Doc. sur l’Acadie, publ. par le Can.-Fr. Tome I, p.193.