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expie.[1] Et depuis la mort du Sauveur sur la croix, la souffrance du Juste a quelque chose de divin. Ce sera la gloire de l’Acadie française, d’avoir donné aux nations du globe l’exemple de la plus amère souffrance dans la plus parfaite justice, et d’avoir été, comme le Divin Maître, crucifiée. La vertu de son sacrifice échappe à nos supputations humaines. Qu’il nous suffise de savoir que pas un atome n’en sera perdu.


Henri d’Arles.




  1. La Tragédie Acadienne est un sujet à la Eschyle. « Comme il prenait pour sujet une marche au supplice… » a dit de lui M. Alfred Poizat, dans une étude sur Sophocle (Correspondant du 10 janvier 1920). Une marche au supplice, — en est-il une qui ait été comparable à celle de ces pauvres Acadiens ? Quelles ressources il y a là pour un dramaturge de génie ! Oriatur aliquis