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considérable dans nos travaux de réparation du fort de Beauséjour (in the Fosse and covered way of the Fort of Beausejour,) ; et quand cela sera terminé, je n’irai pas plus loin avant d’avoir eu l’honneur de recevoir les ordres de Sa Majesté.

« La saisie et l’embarquement d’une nombre si prodigieux (the securing and embarking of such a prodigious number) d’habitants français, et l’état actuel de la Province en général, m’ont empêché d’envoyer cette année aucune expédition à la Rivière St-Jean ; les vaisseaux de Sa Majesté y ont fait une croisière pour bien s’assurer que les Français ne s’y réimplantent pas ; et au printemps, si rien d’imprévu ne survient à l’encontre, je me propose d’y faire réparer le fort et d’y placer une garnison aussi considérable que possible. Les Indiens de ce district, conformément à leur promesse, se dirigeaient sur Halifax, et quelques-uns, dans leur marche, avaient déjà atteint Chignecto, mais rebroussèrent chemin, ce qui donne à supposer qu’ils rencontrèrent en cours de route des émissaires français, qui leur persuadèrent d’en agir ainsi.

Je suis etc.,
Charles Lawrence.

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« Au Très Honorable Sir Thomas Robinson, etc, etc. »

Relevons quelques-unes des faussetés contenues dans cette lettre : l’interprétation que donne Lawrence au mot pardonné montre qu’il n’avait aucun respect pour des obligations solennelles, pareille interprétation étant tout-à-fait inadmissible. Quand il déclare que les Acadiens qui avaient traversé la frontière l’avaient fait volontairement, il trompe