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APPENDICES X


(RÉPONSE À LA REVIEW OF HISTORICAL PUBLICATIONS
RELATING TO CANADA).


PRO DOMO

Peu après la publication du tome premier d’Acadie, en 1916, la librairie Marlier, de Boston, recevait de l’un des directeurs de la Review of Historical publications relating to Canada, de Toronto, une lettre dans laquelle on lui demandait si elle voudrait bien envoyer un exemplaire de cet ouvrage à la dite revue, — la recension qui en serait faite devant compter comme souscription. Cette demande nous ayant été transmise, nous nous empressâmes d’y accéder. Un an après paraissait la critique promise et attendue. Ce n’était pas trop d’une année, vraiment, pour préparer « le plat » que la Review a bien voulu nous servir, et l’on va voir que les directeurs ont fait largement les choses, et qu’ils ont tenu à ce que leur recension de notre ouvrage eût toute la valeur d’une généreuse souscription. Nous disons « les directeurs ». La critique étant anonyme, nous sommes bien obligé d’en envoyer nos compliments à toute la Revue. Nous eussions préféré toutefois savoir à qui nous adresser personnellement. Nous étions sous l’impression qu’il était plus honnête de signer une critique. Cela se pratique dans tant de Revues que nous recevons et lisons que nous nous étions figuré que cela était une règle à peu près générale. À Toronto, l’on pense et agit autrement. Il y avait donc naïveté de notre part à entretenir pareille imagination. Le Cardinal Gonsalvi, dans une page célèbre de ses Mémoires, où il a prévu l’évolution du journalisme moderne, a dit : « L’anonymat y sera le régulateur de la conscience publique ». À la Review of Historical publications relating to Canada, l’anonymat est le régulateur de la conscience historique. Gonsalvi a eu tort de protester à l’avance contre un tel procédé. C’est le seul bon, le seul juste, le seul loyal. Messieurs de Toronto, continuez !

Si nous étions seul en cause dans l’article en question, nous ne songerions même pas à nous en plaindre. C’est notre invariable habitude de ne pas répondre aux critiques dont nos ouvrages peuvent être l’objet. Publier, c’est se mettre au blanc, et rien d’étonnant alors que l’on nous tire dessus. L’on