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avait déjà perdu son père et sa mère, et elle demeurait chez son grand-père, Antoine Bourg.

Elle avait un frère du nom de Michel qui fut marié à Élisabeth Mélanson. Martin Richard et son beau-frère Michel Bourg allèrent habiter Beaubassin.

Alexandre, né en 1668, resta à PortRoyal où il épousa vers 1690, Élisabeth Petitpas, fille de Claude et de Catherine Bagard, (ou Bugueret).

Il restait encore à Michel Richard trois filles du premier lit ; Marie, née en 1674, qui épousa vers 1694, Michel Vincent, fils de Pierre et d’Anne Gaudet. Michel Vincent alla s’établir à Pigiguid. Marguerite, née vers 1679, qui épousa vers 1696 Jean Leblanc, fils de Jacques à Daniel et de Catherine Hébert, habitant de St-Charles des Mines. Cette Marguerite Richard serait la grand-mère de Charles Leblanc, le fameux millionnaire de Philadelphie ! Quant à Cécile, née vers 1676, elle a dû mourir jeune avant d’arriver à l’âge de se marier.

C’est donc encore Michel Richard i qu’au recensement de 1686, nous trouvons marié à Jeanne Babin et recommençant courageusement la génération d’une nouvelle famille dont le petit Michel, alors âgé de deux ans, forme les prémices. Michel Richard avait alors 56 ans et sa femme 18.

D’après M. Pl. Gaudet, Michel Richard aurait eu de Jeanne Babin (a) six garçons et deux filles. (a) Devenue veuve à un âge encore jeune, Jeanne Babin épousa en secondes noces Laurent Doucet.

Mais de ces huit enfants du second lit, nous ne connaissons sûrement que Michel ci-haut, qui prit le surnom de Lafont et qui épousa à Port Royal, le 25 février 1707 Agnès Bourgeois, née en 1685, fille de Germain et de Madeleine Dugas ; et Alexandre, né vers 1686, établi à Port Royal et qui maria le 26 décembre 1711, Marie Madeleine Levron, veuve de Jean Garceau et fille de François Levron dit Nantais et de Catherine Savoie.

Le recensement de 1714, bien que nécessairement incomplet, est cependant un document à étudier pour se rendre compte des développements de la famille de Michel Richard i. À cette époque, non seulement tous ses enfants du premier lit étaient mariés depuis plusieurs années, mais déjà leurs familles commençaient à se dédoubler par le mariage des aînés. Cependant, il n’y a pas de doute que quelques-unes de ces familles n’aient eu beaucoup à souffrir des invasions successives des Anglais en 1704, 1707 à 1710, et de la peste de 1703.

Michel Richard était mort avant 1707, ainsi que le prouve l’acte de mariage de son fils Michel ii avec Agnès Bourgeois. Il est donc probable que la veuve Richard, signalée à l’article 4 du recensement de 1714 est Jeanne Babin. On lui donne quatre garçons et deux filles. Il est possible qu’elle eut encore avec elle ce nombre d’enfants. Mais comme ce recensement ne fait pas mention de son fils Alexandre, marié le 26 décembre 1711 à Marie Levron, il est probable que c’est parce que celui-ci demeurait avec sa mère que son nom aurait été omis. Dans cette hypothèse, le nombre des enfants du second lit chez Michel Richard serait ramené à cinq garçons et deux filles.